A paraître dans "Profession Photographe" du mois de mai ...

Pentax 645Z + 28-45

L'histoire d'une image

Contexte : on est en péninsule Antarctique, j'accompagne un groupe en tant que guide pour "Grands Espaces" (www.grandsespaces.ch), sur le Hans Hansson (https://www.facebook.com/hhsouthernoceanvoyages). Février, c'est l'été la bas ...

Sac étanche sur le dos (quasi obligatoire en zodiac, surtout vis a vis du prix du matériel ! .... pour les curieux un lowe-pro dryzone 200), un boitier et deux objectifs, plus quelques accessoires, le poids en moyen format est déjà plus que respectable (encore bien plus élévé qu’un équipement plein format 24X36 équivalent, qui m’avait pourtant rebuté en voyage). En bandoulière ou autour du cou, les 1,5 kg du boitier, et 1,5 kg de l’objectif ne se font jamais oublier. Mais la manipulation, tant elle est facile et naturelle, reste confortable, et devient même un gage de stabilité, quand on retient son souffle, pour déclencher sans bouger.

Et viennent les conditions difficiles, celles ou l’antarctique tient sa réputation, laissant juste imaginer ce que doivent être les conditions hivernales. En abordant le passage Lemaire, notre capitaine, Dion Poncet, nous informe que celui ci est encore très chargé en banquise, et qu’aucun navire n’a encore pu emprunter le passage depuis la saison. Grâce a son expérience unique de la péninsule, il parvient à se frayer un chemin au milieu du dédale d’iceberg : la lumière est incroyable, le soleil passant de temps à autre à travers la couverture nuageuse presque noire, tandis, qu’entre deux montagnes les rafales de vent soufflent à 120 km/h. Sur le pont du bateau, tout le monde s’affaire à immortaliser ce moment à la fois magique et impressionnant . J’accumule aussi les images, espérant en avoir quelques unes de nettes : en effet, au vu des conditions, il est impossible de rester immobile sur le bateau, et les images se succèdent donc à la volée, où la maitrise de quoique ce soit n’est plus de mise ! Sensibilité de 800 iso, vitesse de 1/2000 e de sec et poids du boitier me sauvent la mise; ce boitier est un vrai tank, rien ne lui fait peur, et réussir des images au moyen format, quelques soient les conditions , n’est plus une utopie, il vient de m’en donner la preuve ! Ce sera de bon augure pour la suite du voyage.

La sortie du canal Lemaire, grandiose, nous obligera à frôler les icebergs géants, venus s’entasser les uns contre les autres : un autre grand moment, qui imposera de jouer à la fois de la profondeur de champ, et d’une vitesse rapide, obligatoire à cause du déplacement du bateau. Heureusement , dès que le soleil refait son apparition, ici la luminosité et telle qu’on a pas a choisir entre diaphragme fermé, vitesse rapide ou basse sensibilité : 200 iso, 1/500 è a F 11, oui c’est possible ! Et pour fignoler le cadrage à main levée, la qualité et l’immensité du viseur est un atout surprenant, tel qu’on se demande comment on a pu faire sans. Dans ce contexte toujours en mouvement, l’auto-focus est un atout non négligeable : il permet une mise au point très précise, mais qui en comparaison des meilleurs 24x36, pourrait être plus rapide, mais surtout d’une surface plus étendue. Mais pour cette pratique plutôt calme, imposée par une cadence plutôt lente (quoique rapide pour un moyen format), le fait de faire la mise au point au centre , et de recadrer pour déclencher ensuite, n’est pas un problème.

Petit extrait de l'article à paraître dans le prochain numéro de Profession Photographe (par manque de place on a pas réussi à caser toute ma prose, donc ceci est un bonus !), qui sortira mi mai : vite, il est encore temps de s'abonner, pour lire la suite de l'aventure !